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Plan interfédéral contre le racisme | Impliquer les personnes qui vivent le racisme et la société civile

Puisque l’enjeu n’est pas simplement d’avoir un plan, mais un plan de qualité, les gouvernements gagnent à faire appel à l’expertise et à la connaissance du terrain de la société civile, ainsi qu’à l’expérience du vécu des personnes impactées par le racisme.

Quelques principes pour garantir un processus participatif de qualité
Une consultation large

Il ne suffit pas de se limiter à entendre la Coalition NAPAR, les conseils consultatifs de lutte contre le racisme et quelques autres coupoles. Bon nombre d’associations disposent d’une expertise utile.

L’interaction

Non seulement recueillir l’expertise ou informer, mais favoriser un réel dialogue avec la société civile – également pour la relecture des comptes-rendus et documents de travail.

Une réelle prise en compte des avis

Trop souvent, la société civile est consultée, mais ne retrouve que très peu de ses recommandations dans le résultat final (le contenu du plan).

Si la décision finale appartient bel et bien aux politiques, cette décision gagne à prendre en compte l’expertise des personnes consultées.

Tout au long du processus

…à plusieurs moments

  • avant même de fixer la méthodologie d’élaboration du plan
  • pendant le recueil des recommandations 
  • au moment de la première sélection des actions à mener
  • au moment de la rédaction finale des actions
  • lors du monitoring et de l’évaluation

au sujet:

  • de la méthodologie de consultation de la société civile, d’élaboration, de mise en oeuvre, de monitoring et d’évaluation du plan d’action
  • du contenu du plan
  • des indicateurs, de l’ordre de priorité des actions sélectionnées
Une méthodologie d’échange inclusive

Donner une place majeure à la société civile et aux personnes impactées par le racisme en termes

  • du nombre de représentants dans l’ensemble 
  • du temps de parole
  • de la prise en compte de leurs arguments lors de la prise des décisions.

La seule déclaration de principe que “tout le monde est libre de de s’exprimer” ne suffit pas. Encore faut-il s’assurer que cette liberté puisse être exercée concrètement.

La transparence

Etre transparant concernant:

  • le choix des organisations invitées à participer au processus
  • l’état d’avancement de l’élaboration du plan
  • les raisons de la (non)-prise en compte de suggestions.

Suite au manque de résultats de la première tentative d’élaboration du plan d’action interfédéral, cette transparence est d’autant plus  nécessaire.

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